Les mines
Condorcet : chariot des mines
Un chariot des mines

Dans la vallée du Merdarix se trouvent des gisements de gypse exploités depuis le 13ème siècle, des gisements de strontiane, de célestine, de sulfure de zinc (blende) et de sulfure de plomb (galène). Ces derniers éléments furent à l’origine d’activités industrielles au 19ème siècle. Ceci est dû à la géologie particulière du site où l’on trouve en coupe des molasses marines du crétacé supérieur (calcaire massif), marnes et grès verts du crétacé inférieur, puis des grès du jurassique supérieur et des marnes oxfordiennes. Dans ces marnes se trouvent le gypse, la célestine et les minerais sulfurés métalliques. Les mines ont été fermées au début du 20ème siècle.

Source du Rouet

Les sources existantes sont la conséquence de cette géologie. En 1879, le Ministère de l’Agriculture et du Commerce autorise M. Grépat, propriétaire d’un établissement thermal, à exploiter et à livrer au public pour l’usage médical, l’eau minérale de la source qui alimente l’établissement. Il loue les vertus thérapeutiques de la source du Rouet de Condorcet.

Le document d’époque mentionne les multiples propriétés de ces eaux : « effet purgatif », soin des « affections de la vessie et des voies urinaires (en dissolvant calculs et pierres) », apaisement « des goutteux », guérison « des catarrhes vésicaux et gastriques chroniques » ainsi que « des maladies du foie et de la vésicule », sans oublier « les douleurs rhumatismales chroniques »… Pendant quinze ans environ, l’établissement fonctionne du 1er juin au 1er octobre. On accède aux bains par voiture à partir de Nyons, terminus du train en provenance de Pierrelatte, qui draine ainsi toute la région.

La guerre de 1914/18 met fin à cette activité.